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Droits de l’enfant, avec le Collectif Enfance 31

Publié le 26-02-2020

Source : Mediapart

Auteur : Yves FAUCOUP

Extraits :

«  Écho du forum organisé par le Collectif Enfance 31 qui est mobilisé pour que le dispositif de la protection de l’enfance respecte à la fois l’intérêt de l’enfant et permette aux professionnels d’exercer leurs missions dans des conditions satisfaisantes.

Le Collectif Enfance 31 a été créé en 2016 : il regroupe des travailleurs sociaux, des magistrats et a le soutien de certains syndicats. Il organisait à Toulouse, le 29 novembre à l’occasion du 30ème anniversaire de l’adoption à l’ONU de la Convention des droits de l’enfant, son deuxième forum. Une table ronde portait sur la remise en cause des droits, qui ne sont plus inconditionnels. Ainsi s’instaurent des logiques de tri et de hiérarchisation des familles, ce qui remet en cause les droits des enfants.

(...)

Christophe Daadouch rappelle que Jacques Toubon a surpris tout le monde sur son réel engagement dans sa mission, compte tenu de son parcours antérieur. Lors d’un colloque récent sur la réforme du droit pénal des mineurs, il a littéralement démonté cette réforme de l’ordonnance de 1945, même si cela ne changera rien, car le gouvernement compte la faire passer « au forceps », s’il le faut par ordonnances. Jacques Toubon doit quitter bientôt le poste : Christophe Daadouch suggère que Emmanuel Macron nomme… Christiane Taubira pour lui succéder.

Lors du débat, est abordée la question du secret professionnel (...). Le président de l’Adepape, qui préside le Conseil de familles, rend hommage à l’important travail accompli par les intervenants sociaux. Le fichage des mineurs isolés est dénoncé, mesure sans précédent dans le domaine de la protection de l’enfance. Une jeune femme qui a été placée en famille d’accueil dès l’âge de six mois (jusqu’à 21 ans) dit qu’elle n’a jamais vu un avocat (le premier qu’elle a rencontré c’était en fac de droit). Elle doute que la parole de l’enfant soit entendu, « ne serait-ce que son ressenti ». Christophe Daadouch regrette qu’on n’ait pas fait de progrès sur ce point, or la loi (art. 388-1 du Code civil) prévoit que le juge (JE ou JAF) doit recevoir l’enfant s’il est capable de discernement et dans tous les cas si le mineur en fait la demande. (...)  »

Voir en ligne : https://blogs.mediapart.fr/yves-fau...