A Antony, RESF dénonce le sort des mineurs isolés

Avec eux, Madigata, un jeune Malien arrivé en France à 16 ans et demi, qui se retrouve à la rue depuis sa majorité le mois dernier : l’aide de l’ASE, qui payait son hébergement dans un hôtel de Malakoff, s’est arrêtée. « Il pourrait bénéficier d’un contrat jeune majeur (NDLR : qui prolonge l’aide jusqu’à 21 ans) s’il avait des papiers, mais il faut avoir suivi une formation qualifiante. Madigata n’a eu droit qu’à 4 heures d’alphabétisation par semaine pendant 6 mois ! » proteste la militante.

Au-delà des souffrances humaines, RESF dénonce un « gâchis social » : « Prendre en charge ces jeunes pendant un an ou deux, puis après, plus rien ? Quel est le sens ? » Et les militants de calculer le coût de la prise en charge du jeune malien, évaluée à quelque 25 000 €. Une dette envers la société qu’il pourrait rembourser, d’impôts en cotisations, si on lui donnait les moyens de travailler, argumente RESF.