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Plus de 300 mineurs isolés sont menacés par le démantèlement de la "jungle" de Calais

Publié le mardi 23 février 2016 , mis à jour le mardi 23 février 2016

Source : http://www.bfmtv.com/

Auteurs : Par H. M. avec Thibaud Cheminant, Antoine Heulard, Emmanuelle Gueuns, Jean-Nicolas Buenavista et Lionel Top

Date : 23/02/2016

« Alors que les réfugiés de la "jungle" de Calais attendent mardi de savoir si la zone sud doit être évacuée et détruite, les associations alertent sur la situation de plus de 300 mineurs isolés, mis en danger par l’expulsion.

Zinar est Afghan. Il y a trois mois, il est arrivé à Calais avec son oncle et un seul objectif en tête : traverser la Manche pour rejoindre la Grande-Bretagne. Si son oncle a réussi à passer de l’autre côté de la frontière, lui est toujours coincé dans la "jungle" de Calais.

Son histoire est la même que celles de milliers d’autres réfugiés sur le littoral du Nord-Pas-de-Calais. À l’exception du fait que que Zinar a 10 ans, et plus personne aujourd’hui pour veiller sur lui.

"Je suis seul désormais, explique le jeune garçon. C’est difficile mais je n’ai pas le choix ; je reste à Calais car je veux aller au Royaume-Uni."

Trop peu d’alternatives à la "jungle"

Comme Zinar, plus de 300 mineurs isolés vivent dans la zone sud de la "jungle" : des réfugiés de moins de 18 ans sans familles ou proches à leurs côtés, souvent sans papiers d’identité. En quittant leurs pays, ils ont fui la misère, la guerre, voire l’enrôlement comme enfants-soldats.

Mais une fois en Europe, ils ne sont pas encore hors de danger. À Calais, où le démantèlement d’une partie de la "jungle" est imminent, leur sort inquiète particulièrement les militants.

"Les places en hébergement ne sont pas suffisantes, se désole Marianne Humbersot, du centre d’aide juridique du camp. Il n’y a que 30 places pour les mineurs de plus de 15 ans, et 4 places pour les mineurs de moins de 15 ans. On a 305 enfants isolés dans la zone sud, donc visée par l’expulsion."

À la merci des réseaux de traite d’êtres humains

Les militants craignent surtout que ces jeunes se retrouvent totalement livrés à eux-mêmes, hors de toute structure associative.

"Le plus jeune a 7 ans, souffle Geneviève Avenard, adjointe au défenseur des Droits en charge des enfants. Un petit gamin, isolé, sur le campement. N’étant pas connus, n’ayant pas de papiers d’identité, ils peuvent se volatiliser. Ils peuvent être la proie et les victimes de réseaux de traite des êtres humains, d’exploitation."
Sur les 18 à 24 derniers mois, les autorités européennes ont en effet perdu la trace de plus de 10.000 enfants migrants non accompagnés, disparus après leur enregistrement à la frontière de l’Europe. L’agence de coordination policière Europol craint que nombre d’entre eux soient exploités, notamment sexuellement, par le crime organisé. »

Voir la vidéo en ligne ici.

Voir en ligne : http://www.bfmtv.com/societe/plus-d...


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