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Grèce, Hongrie : quelle protection pour les enfants ?

Publié le : lundi 28 septembre 2015

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Source : http://www.nathalie-griesbeck.fr

Auteur : Nathalie Griesbeck

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« Mercredi 23 septembre, la commission parlementaire Libertés civiles, Justice, Affaires intérieures organisait une « Réunion interparlementaire », réunissant les membres du Parlement Européen mais aussi les membres des Parlements des 28 Etats membres sur la thématique « Une approche globale des migrations ». Nathalie Griesbeck, qui revenait de sa mission parlementaire « sur la route des réfugiés », en Grèce, Serbie, Macédoine et Hongrie, a interpelé la Commission européenne sur l’accueil et la protection des mineurs non accompagnés.

Contexte et objectif de la réunion organisée par la commission Libertés Civiles, justice et affaires intérieures ?

Le 17 décembre 2014, le Parlement européen a adopté une résolution sur la situation en Méditerranée et sur la nécessité d’une approche globale de la question des migrations de la part de l’Union européenne. Dans cette résolution, la commission compétente, à savoir la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, est invitée à évaluer les diverses politiques concernées par les migrations, l’asile et les contrôles aux frontières, à élaborer un train de recommandations et à faire rapport en plénière sous forme d’un rapport stratégique avant fin 2015.

La commission LIBE s’est alors attelée à l’élaboration d’un rapport d’initiative stratégique sur la situation en Méditerranée et la nécessité d’une approche globale de la migration (corapporteures : Mme Roberta Metsola, PPE, et Mme Kashetu Kyenge, S&D). Pendant ces travaux, la commission a entendu de nombreux experts en la matière en se concentrant sur huit domaines :

1) l’article 80 – Solidarité et partage équitable des responsabilités, y compris obligations de recherche et de sauvetage ;

2) la lutte contre les passeurs et les trafiquants ainsi que l’exploitation des migrants clandestins par le travail ;

3) le contrôle aux frontières et la politique des visas, y compris le rôle de Frontex et d’autres agences ad hoc ;

4) la définition d’itinéraires sûrs et licites dans l’Union pour les demandeurs d’asile et les réfugiés, y compris la politique de réinstallation et les stratégies d’intégration correspondantes de l’Union ;

5) la stratégie de coopération avec les pays tiers, pour ce qui est en particulier des programmes de protection régionale, de réinstallation et de retour, et la lutte contre les causes profondes de la migration ;

6) l’établissement de canaux de migration économique légale appropriés ;

7) l’analyse de la manière dont les fonds destinés aux affaires intérieures, notamment les fonds d’urgence, sont dépensés dans le contexte de la migration et du développement ;

8) la mise en oeuvre efficace du régime d’asile européen commun, y compris le rôle de l’EASO (Bureau européen d’appui en matière d’asile).

Entre-temps, la Commission européenne a adopté, en mai, une communication intitulée « Un agenda européen en matière de migration », dans laquelle elle annonce la création de centres d’accueil où les organismes compétents de l’Union pourraient intervenir sur le terrain avec des États membres dits de première ligne afin de procéder rapidement à l’identification et à l’enregistrement des migrants ainsi qu’au relevé de leurs empreintes digitales. Des centres d’accueil sont en cours de création en Italie et en Grèce. Dans ce contexte, la réunion de la commission interparlementaire permettra de mener un débat approfondi sur la démarche consistant à mettre en place des centres d’accueil, en concertation avec les organismes de l’Union chargées de la justice et des affaires intérieures ainsi qu’avec les parlements de tous les États membres. En outre, elle permettra aux membres de la commission LIBE de mener un échange de vues utile avec des membres de parlements nationaux au sujet des politiques concernant les migrations, l’asile et les frontières, afin d’observer de quelle manière elles sont abordées et traitées au niveau national. »