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Conférence de presse conjointe au 34ème sommet franco-britannique

Publié le : mardi 8 mars 2016

Voir en ligne : http://www.elysee.fr/declarations/a...

Source : http://www.elysee.fr

Extraits concernant les MIE :

« JOURNALISTE(Camille LANGLADE – I-TELE) : Bonjour. Ma question s’adresse à vous Monsieur le Premier ministre et vous Monsieur le Président. Quelles solutions avez-vous trouvé exactement sur le cas des mineurs isolés ? Pourquoi avoir tant tardé à trouver cette solution ? Est-ce que l’enveloppe de 17 millions de livres vous semble suffisante ? Monsieur le Président qu’allez-vous en faire pour Calais ?

LE PRESIDENT : Je vais répondre, parce que madame LANGLADE pose toujours deux questions. Quelle est la responsabilité de la France par rapport à ces personnes qui sont à Calais ? C’est de dire à celles qui relèvent du droit d’asile que tout a été préparé pour les accueillir. Pas seulement à Calais mais dans toute la France, c’est un engagement que j’avais pris, c’était au mois de septembre. Le ministre de l’Intérieur a mis des centres à disposition de ces personnes et fait en sorte que, pour celles qui relèvent du droit d’asile, les formalités puissent être facilitées. Dès lors que les titres peuvent être donnés, les personnes peuvent être mises là où elles seront au chaud, accueillies dans de bonnes conditions et pouvant même espérer une intégration dans notre pays. C’est le devoir que l’on avait à accomplir.

Il y a aussi des personnes qui ne veulent pas rester en France et il y en a d’autres qui ne peuvent pas rester en France, parce qu’elles ne relèvent pas du droit d’asile. Elles doivent, à ce moment-là, être ce que l’on appelle réadmises dans les pays d’origine.
Pour les personnes qui veulent absolument aller au Royaume-Uni, dès lors que le Royaume-Uni a décidé de ne pas les accepter, considérant que le Royaume-Uni faisait autrement pour accueillir les réfugiés, notamment par des politiques de réinstallation - sans aller les chercher en Turquie, en Jordanie, au Liban, - des personnes qui pourraient relever de l’asile ; dès lors qu’il n’y a pas de possibilité pour aller au Royaume-Uni, la frontière, c’est-à-dire les voies d’accès sont fermées. Le message que nous devons faire passer, parce que c’est un message de vérité, et c’est aussi un message d’humanité et de dignité, c’est de dire venir à Calais, c’est la certitude de ne pas pouvoir traverser la Manche et d’être sans solution. En revanche, des solutions existent partout en France pour ces personnes-là.

Reste la question des mineurs isolés qui a été posée. Nous avons un suivi de ces personnes, de ces jeunes personnes, nous avons été clairs avec le Premier ministre britannique : quand ces personnes, quand ces jeunes non accompagnés, ces mineurs isolés ont un lien familial au Royaume-Uni, ces jeunes doivent rejoindre le Royaume–Uni, vite et de manière efficace. Nous travaillons pour qu’il puisse y avoir une identification précise, les deux ministres de l’Intérieur le font et ce dont nous avons ici convenu ce matin, c’est que cela devrait se faire encore plus vite et encore plus efficacement. »