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Communiqué de presse de la Fédération de Côte-d’Or de la Ligue des droits de l’Homme relatif à la Protection de l’enfance en Côte-d’Or

Publié le : vendredi 24 janvier 2020

Voir en ligne : http://www.infos-dijon.com/news/vie...

Source : Fédération de Côte-d’Or de la Ligue des droits de l’Homme

Date : 21 janvier 2020

Présentation :

« La Ligue des Droits de l’Homme est une association généraliste engagée dans la défense de l’ensemble des droits humains et notamment des droits de l’enfant. Aussi, nous suivons avec attention le débat actuel au sujet de la protection de l’enfance en France et en Côte d’Or, sans préjuger de ce qui ressortira des enquêtes à venir. Si nous respectons le travail et l’engagement de la très grande majorité des travailleurs sociaux et des structures d’accueil, il nous semble qu’il ne faut pas faire l’impasse sur des dysfonctionnements et des atteintes réelles aux droits de l’enfance dans certaines situations. C’est notre responsabilité de dire d’un point de vue global ce que nous constatons réellement.

La faiblesse des moyens d’accompagnement à l’arrivée à 18 ans est une évidence qui concerne de nombreux jeunes qui se retrouvent en grande difficulté.

Le manque de moyens en pédiatrie et particulièrement pédopsychiatrie a aussi des conséquences graves en ne permettant pas tous les suivis nécessaires.

Il en va de même concernant les mineurs étrangers isolés. Depuis des années, l’ensemble des associations engagées dans la défense de leurs droits alertent sur leur situation sans être entendues.

Plusieurs points sont particulièrement préoccupants en Côte d’Or :

  • l’évaluation de minorité ou de majorité faite parfois en une heure sans respecter les préconisations en la matière. A la suite de laquelle de nombreux jeunes se trouvent rejetés à la rue sans solution. Cela a déjà amené plusieurs condamnations par la justice des jeunes reconnus mineurs sont livrés à eux même en Hôtel ou dans des hébergements pour adultes, les laissant à la merci de tous les dangers. Même si ce phénomène a diminué, il demeure.
  • des refus de scolarisation de mineurs sous divers prétextes et l’opposition à ce que des associations bénévoles les accompagnent dans des démarches d’inscription dans des établissements scolaires.
  • la contestation de leur identité par la préfecture est systématique, même quand celle-ci a été reconnue par le département et les autorités de leurs pays. Quand ils arrivent à la majorité, ils sont condamnés à la clandestinité, même après des formations professionnelles réussies.

Si des actions en justice ont parfois pu résoudre certaines situations, elles ne peuvent être suffisantes et répondre aux problèmes de fond. Depuis plus d’un an, les associations se heurtent à un mur dans leurs demande de dialogue de fond dans l’intérêt des enfants et des jeunes. La suppression de la subvention à l’association accompagnant et défendant une grande partie d’entre eux a été un signe particulièrement détestable.

Aussi, nous souhaitons que ces questions fassent partie d’une remise à plat nécessaire où soient associées toutes les parties engagées sur ces sujets, professionnels ou bénévoles sans exclusive, et que des mesures d’urgence soient prises pour remédier aux situations les plus inquiétantes. »