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Question écrite n°23101 publiée au JO le 24/09/2019 page 8236 de M. le député André Chassaigne à l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur les conditions d’obtention du statut de réfugié

Publié le : jeudi 26 septembre 2019

Voir en ligne : http://questions.assemblee-national...

Source : Assemblée nationale

Date : question n°23101 publiée au JO le 24/09/2019 page 8236

Auteur : M. André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine - Puy-de-Dôme)

Texte :

« M. André Chassaigne attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur les conditions d’obtention du statut de réfugié. La protection subsidiaire est attribuée à l’étranger qui ne remplit pas les conditions d’obtention du statut de réfugié et qui prouve qu’il est exposé dans son pays à l’un des risques suivants : peine de mort ou exécution, torture ou peines ou traitements inhumains ou dégradants, menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence qui peut s’étendre à des personnes sans considération de leur situation personnelle et résultant d’une situation de conflit armé interne ou international. Or de nombreuses familles sont déboutées tant du droit d’asile que du bénéfice de la protection subsidiaire, notamment des familles d’origine albanaise ou géorgienne dont la situation personnelle relève incontestablement du dispositif de protection subsidiaire. Il s’agit essentiellement de familles que les autorités policières et judiciaires de ces pays sont incapables de protéger et qui ont subi des violences graves, des menaces de mort, voire des assassinats de parents proches, en liaison avec des organisations mafieuses. Ces familles, pour l’essentiel, avaient des emplois et des situations économiques stables dans leur pays. À titre d’exemple, une famille albanaise dont le père était restaurateur et la mère professeure, et qui a dû quitter son pays à la suite de violences graves dont le caractère réel a été établi auprès de l’OFPRA. Ces situations conduisent à demander à la préfecture des réexamens de situation au regard du pouvoir d’appréciation, sans garantie d’une suite favorable, les refus étant quasi systématiques. La protection subsidiaire pouvant être accordée aux personnes et aux familles qui répondent aux critères de cette attribution, Il lui demande de donner des instructions aux préfectures afin de permettre le séjour et le travail de ces étrangers dont la vie est en danger dans leur pays d’origine. »