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Question écrite n°23040 publiée au JO le 24/09/2019 page 8235 de M. le député Thomas Rudigoz à l’attention de M. le ministre de l’intérieur sur l’accès des demandeurs d’asile et réfugiés aux structures d’aide de soins psychologiques et psychiatriques

Publié le : jeudi 26 septembre 2019

Voir en ligne : http://questions.assemblee-national...

Source : Assemblée nationale

Date : question n°23040 publiée au JO le 24/09/2019 page 8235

Auteur : M. Thomas Rudigoz (La République en Marche - Rhône)

Texte :

« M. Thomas Rudigoz interroge M. le ministre de l’intérieur sur l’accès des demandeurs d’asile et réfugiés aux structures d’aide de soins psychologiques et psychiatriques, suite à l’agression à l’arme blanche survenue le 31 août 2019 à Villeurbanne, ayant coûté la vie à un jeune homme et blessé huit autres personnes. Selon le procureur de la République de Lyon, une première évaluation psychiatrique du suspect, réalisée lors de la garde à vue, a révélé « un état psychotique envahissant avec délires paranoïdes à thématiques multiples dont celles du mysticisme et de la religion ». Pourtant, cet Afghan bénéficiaire d’une carte de séjour temporaire et placé sous protection subsidiaire depuis 2018 ne présentait aucun antécédent psychiatrique connu. Ces faits dramatiques ne sont pas sans rappeler les événements survenus à Paris le 10 septembre 2018 : un ressortissant afghan muni d’une arme blanche au bassin de la Villette à Paris, souffrant de troubles psychiatriques, avait blessé sept personnes. Selon les psychologues spécialisés, nombreux sont les réfugiés et apatrides qui subissent des troubles massifs du sommeil, de la concentration ou de la mémoire, souffrent de dépression ou de stress extrême. De tels syndromes post-traumatiques sont liés à l’expérience du déracinement, de la violence physique et psychologique, de la torture, du viol ou de la confrontation à la mort d’un proche, autant d’épreuves qui peuvent jalonner le périple des migrants. Il lui demande donc dans quelle mesure un examen psychologique approfondi des demandeurs d’asile et réfugiés peut être envisagé. »